mercredi 25 février 2015

La Maladie De BCG Chez Bébé : quand faire vacciner son bébé contre la tuberculose ?

Tuberculose : le vaccin BCG fortement recommandé à tous les bébés à risque
Il porte le nom des chercheurs qui ont découvert le bacille de Koch : le BCG – Bacille de Calmette et Guérin – reste le seul vaccin qui protège les bébés contre la tuberculose. Il est toujours inscrit dans le calendrier vaccinal, mais n’est plus obligatoire pour les enfants depuis 2007. Avant cette date, souvenez-vous, tous les petits qui entraient en collectivité (crèche ou école) devaient être impérativement vaccinés contre cette maladie. Qu’est-ce qui a poussé les autorités compétentes à revoir leurs recommandations ? En premier lieu, la faible incidence de latuberculose en France, avec 8 cas pour 100 000 habitants (le seuil habituellement considéré pour la vaccination étant 10/100 000). Elle est aujourd’hui en diminution régulière, même si des exceptions persistent, notamment chez les populations issues de l’immigration et dans certaines régions, dont l’Ile-de-France. Au niveau mondial, par contre, plus de 2 milliards de personnes sont encore touchées par la maladie.
Comme le précise également le Pr Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations, d’autres raisons expliquent la décision de ne plus rendre obligatoire le BCG, comme « son efficacité qui n’est pas optimum et ses effets secondaires non négligeables. Le risque d’abcès ou encore d’escarre au niveau du point d’injection, mais aussi l’apparition possible de ganglions, parfois volumineux, sont des éléments à prendre en compte. Malgré tout, chez les enfants qui ont un risque élevé de tuberculose, on estime que le rapport bénéfice/risque est bien en faveur de la vaccination. »

BCG : pour qui ?

Désormais plus ciblé, le recours au BCG reste fortement recommandé à tous les enfants à risque. Aujourd’hui, la vaccination contre la tuberculose s’applique :
- aux enfants nés de parents issus de pays où la tuberculose est fréquente (le continent africain, asiatique, les pays du Proche et Moyen-Orient, les pays d’Amérique Centrale et du Sud, les pays d’Europe Centrale et de l’Est, mais aussi la Bulgarie, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, le Portugal et la Roumanie) ;
- aux enfants eux-mêmes nés dans ces pays ;
- aux enfants qui doivent séjourner plus d’un mois dans ces pays ;
- aux enfants qui ont dans leur entourage des personnes atteintes de tuberculose ;
- aux enfants habitant en Ile-de-France, en Guyane ou à Mayotte, trois régions dans lesquelles le taux de tuberculose est supérieur à la moyenne nationale ;
- aux enfants pour lesquels le médecin estime qu’il y a un risque de tuberculose, notamment ceux qui vivent dans des conditions précaires.

BCG : quand vacciner son enfant ?

Il est recommandé de vacciner les enfants à risque le plus tôt possible, dès la maternitéUne seule dose de vaccin suffit, pas besoin de rappel, ni de contrôle. L’épreuve tuberculinique, encore appelée intradermoréaction (IDR) à la tuberculine, est seulement utile pour vérifier, avant la vaccination, que la personne (enfant ou adulte) n’est pas déjà infectée par le bacille de Koch, responsable de la tuberculose. Ce test peut d’ailleurs être effectué à tout âge, mais n’est pas nécessaire si l’enfant est vacciné avant 3 mois.
En pratique, pour limiter les effets secondaires liés au vaccin BCG, la piqûre doit toujours être faiteen intradermique sur l’épaule. L’idée selon laquelle les éventuelles marques laissées par le vaccin seraient moins visibles s’il était fait sous le bras ou dans la cuisse n’est pas un argument suffisant car le risque d’effets secondaires est majoré lorsque l’injection est faite ailleurs que dans le site recommandé.
A noter : le vaccin BCG a surtout un effet de protection individuelle. Il n’intervient pas de façon significative sur l’épidémiologie de la maladie, c’est-à-dire sur le niveau de protection collective. Comme l’indique aussi le Pr Daniel Floret, « la tuberculose touche essentiellement les adultes. Ce sont eux qui contaminent les enfants par voie aérienne, les petits ne se contaminent pas entre eux. Pour éviter cela, on mise avant tout sur le dépistage de la maladie et sa prise en charge médicale. » Le traitement repose essentiellement sur une association d’antibiotiques prescrits sur une longue durée, de 6 mois à 2 ans. Des progrès sensibles ont d’ailleurs été enregistrés non seulement dans le dépistage des malades, mais aussi dans le suivi du traitement.

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